VALSE AVEC MON CINEMA

CARRIE 2 - LA HAINE (1999)

Réalisé par Katt Shea - Etats-Unis

Durée: 1h45 - Suite ''officieuse'' de Carrie au bal du diable de Brian De Palma (1976) adapté du livre éponyme de Stephen King

 

Distribution: Emily Bergl, Amy Irving, Jason London, Mena Suvari, J-Smith Cameron, ...et Walter, chien fidèle.


Voilà presque un mois que je ne trouvais plus l'inspiration et le temps de venir écrire sur mon blog car plongée dans mon déménagement (Bye-bye Paris, Hello de Lu Nantes!). Mais ouf, rassurée d'être toujours sacrément accro à cette drogue douce et amère qu'est le ciné-pop corn ou bien encore au petit film à domicile, me voilà back...parce que tenir un blog, c'est aussi synonyme de régularité.

 

Donc voilà...je viens de visionner bien au chaud sous ma couette doudoune un film que j'aurai refusé de voir il y a encore quelque temps. Parce qu'à part la saga Alien, les Retour vers le futur, Le Parrain et les deux premiers Terminator ...les 2,3,4 c'est pas vraiment ma came. Prenez les Dance Machine par exemple (je vous vois sourire, les yeux mouillés par un max' de nostalgie) et faites le calcul, un seul voire aucun aurait amplement suffit...

 

Mais aventureuse comme je suis, je me suis sentie investie d'une grande mission: regarder la suite à priori bouseuse et supposée d'un film que j'ai adoré pour voir où ça pêchait et...roulements de tambours...ben j'ai été assez surprise...ohlalala nan je n'ai pas dis que j'avais aimé juste que je m'attendais à bien pire. Genre catastrophe sismique avancée! S'ensuit une lutte à l'intérieur de mon petit corps pour bien-bien-bien vérifier que je suis en phase avec ce que je viens d'avancer. Mais sissi, c'est bien ça, j'ai été surprise malgré l'impression prégnante de regarder un vrai pur nanar made in 90's. N'étais-ce qu'une impression?


 

 


Avoir pour projet de reprendre la trame d'un film d'épouvante (Vous n'avez pas eu peur...moi si!) comme Carrie au bal du diable et penser faire une suite honorable à un film réalisé par un monstre comme De Palma, c'est avoir de sacrés roubignolles. Ici, c'est la réalisatrice Katt Shea qui prend le risque d'appeler son film : Carrie 2, The rage.  Un film qui donnera de toute évidence quelque chose de très différent de part l'époque de son tournage, les codes du film d'épouvante quelque peu modifiés depuis et des acteurs bien moins charismatiques que l'étaient Sissy Spacek, Piper Laurie, John Travolta et Nancy Allen.

 

Dans Carrie 2, le personnage de Carrie n'est plus et le titre n'est envisagé que pour faire du lien mais surtout un peu de marketing. Ici on découvre une Rachel enfant incarnant la nouvelle petite démoniaque du quartier mais en moins autiste que notre héroïne initiale. Rachel a tout de fois de quoi se renfermer et déprimer après avoir été arrachée à une mère schizo et avoir été placée dans une famille d'accueil assez beauf-bof. Rachel grandit et va comme tous ses semblables du même âge au lycée. Et qui dit lycée dit période charnière où il est préférable d'être-sociable-et-populaire-pour-ne-pas-passer-pour-la-loose ou-le-vampire-de-service! Peu ambitieuse et qualifiée de ce côté-là, Rachel passe effectivement pour une persona non grata et n'a pour seule amie que Lisa avec qui, tatouage identique sur le bras, c'est à la vie à la mort. Mais Rachel - tout comme Carrie - a la malchance de ne pas avoir beaucoup de chance et se retrouve à faire le deuil de Lisa qui, sans raison apparente se jette du toit de l'école sous le regard bovin de ses camarades.

 

Dans cette première partie, le don de télékinésie de Rachel qui jusque là semblait sommeillé se traduit sans grands effets par des casiers qui s'ouvrent et se referment violemment et des feuilles de cours qui volent au vent. Elle est pas contente Rachel mais rien de bien méchant si ce n'est le choc qu'elle a subi.

 

Là où l'histoire pourrait devenir intéressante, c'est quand le personnage de Susan Snell (interprétée par Amy Irving) entre en scène. Susan, la seule survivante du 1er volet fait la liaison entre les deux films. Devenue psychologue scolaire, sans doute parce que ça manquait à l'époque de De Palma, elle tente d'aider Rachel à se sentir mieux malgré sa différence. Ce qu'elle avait échouer à faire pour Carrie, elle tente de le réussir avec cette élève peu conventionnelle. Elle reviendra plus tard dans le film sur les lieux du carnage avec Rachel et tentera d'organiser des retrouvailles mère-fille. C'est réellement les seuls éléments du film qui me laisserait envisager une vraie suite.

 

Ce film destiné à un public adolescent revient sur certains phénomènes liés à l'effet de groupe et aux supplices vécus par des millions de teenagers à travers le monde. Moqueries, rumeurs, chagrins d'amour et tutti quanti. Tout un savoureux programme que chacun est amené à vivre (ou pas) durant sa scolarité. En somme rien de bien original ni de super passionnant dans ce scénario quasi copié-quasi collé. Katt Shea reprend à très peu de choses près tous les ingrédients utilisés par son homologue 20 ans plus tôt et ce, avec beaucoup moins de maîtrise - n'est pas De Palma qui veut! Cependant, le climat général de l'histoire n'est pas totalement déplaisant. Un petit effet par ci par là, une pique deci delà et un dénouement qui m'a rappelé à quel point j'aime les films sur l'adolescence. Reste qu'un gros défauts du film est le jeu des acteurs, trop light avec une rondelle de citron. Avec une mention spéciale pour la bande de nuls stéréotypés (des sportifs, forcément!) qui passent leur temps à prendre des paris tous consignés avec soin dans un joli petit carnet. Déjà ils savent écrire, ce qui pourra vous rassurer le temps que la fin ne pointe son nez. Le but de leur jeune existence: soulever la jupe d'un maximum de cheerleaders pour gagner des points et s'acheter une réputation.

 

Rachel, après avoir découvert la machination dont elle a été victime, va péter les plombs sans demie mesure et planter là cette brochette d'incultes. Mais une fin, mes chers lecteurs et chères lectrices, ça ne se raconte pas, ça se regarde (voir le lien vers le films ci -dessus). Un principe que j'ai...



28/02/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi