VALSE AVEC MON CINEMA

EVENEMENTS


ACCES AU CINEMA INVISIBLE

PROGRAMMATION DECEMBRE 2013

 

Lady Kung Fu // Mercredi 4 décembre
Lucia y el Sexo // Vendredi 6 décembre
Yossi // Mercredi 11 décembre

 

 

 

LADY KUNG FU
Mercredi 4 décembre // 18h30
Salle Jules Vallès // Médiathèque Jacques Demy, 24 quai de la Fosse - Nantes
Gratuit !


Une jeune prodige des arts martiaux se marrie avec son mentor, juste avant sa mort, afin de s’assurer que son héritage ne revienne pas à son frère malfaisant mais à son neveu, fidèle aux traditions. Cette jeune femme se retrouve donc doyenne d’une famille traditionnelle chinoise et sa rencontre avec son petit neveu, jeune impétueux, étudiant dans le Hong Kong cosmopolite et moderne, sera l’occasion d’un choc entre les générations...

Produit par la mythique Shaw Brothers, Lady Kung Fu (Cheung Booi // Hong Kong, 1981) est réalisé par le grand Liu Chia-Liang (La 36ème Chambre de Shaolin). Le film allie à merveille scènes de combat et de comédie, et propose une lecture très pertinente de la Chine contemporaine, tiraillée entre la tradition et la modernité, dont Hong Kong a toujours été le symbole.

 


 

 

 

LUCIA Y EL SEXO
Vendredi 6 décembre // 16h
CIL, Salle 410 // Faculté des langues et cultures étrangères, Campus Tertre - Nantes
Gratuit !


Accès au cinéma invisible est partenaire de l'événement Erotic'Art organisé par l'association Nomade Culture les 5 et 6 décembre prochain et propose la projection du film Lucie et le sexe (Lucia y el Sexo // Espagne, 2002) de Julio Medem.

Après la mort de son petit ami, Lucia, qui est serveuse à Madrid, disparaît. Elle s'est exilée sur une île méditerranéenne afin de se ressourcer. Dans le calme de son exil, elle redécouvre les aspects troubles de son ancienne relation amoureuse.

 


 

 

 

YOSSI
Mercredi 11 décembre // 19h30
Pôle étudiant // Campus Tertre - Nantes
Gratuit !


Le Docteur Yossi Gutman se remet difficilement de la mort de son compagnon 10 ans plus tôt, durant leur service militaire. D’autant plus qu’il n’assume pas son homosexualité dans une société peu ouverte et qu’il n’arrive alors pas à parler de son mal-être à qui que se soit. Sa rencontre avec un groupe de jeunes soldats en permission va changer la situation...

Yossi (Israël, 2012) est la suite de Yossi et Jagger, du même réalisateur, moyen-métrage sur la relation entre deux soldats israéliens. Depuis, le cinéaste Eytan Fox a connu le succès avec Tu Marcheras sur l’Eau, mélange réussi entre thriller et comédie sociale. Ce film est un très beau drame doux-amer sur la douleur d’un homme et une très jolie histoire, racontée par un metteur en scène efficace et de talent.
Un film à découvrir !

 

 

VOUS REMARQUEREZ QUE LES TROIS PROJECTIONS SONT GRATUITES ET QU'ELLES AURONT LIEU A NANTES INTRA-MUROS. VOUS N'AVEZ DONC AUCUNE EXCUSE...

 


02/12/2013
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PANIQUE A HOLLYWOOD DE BARRY LEVINSON

Si vous aimez le cinéma et bien plus encore les films non sortis en salles ou oubliés, rendez-vous le Mardi 7 mai 2013 à 20h au cinéma LE KATORZA - 3 rue Corneille 44000 NANTES pour la projection de: 

 

 

 

 

L'association Accès au cinéma invisible rempile pour vous faire découvrir une oeuvre passée à la trappe après sa présentation à Cannes en 2008 et ce, malgré son casting dingue. 

 

VENEZ NOMBREUX, y'aura de la place pour tout le monde...enfin normalement!!!

 


04/05/2013
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EXPO "AIME CESAIRE" - CULTURE GRATUITE POUR TOUS

Si vous avez tout comme moi loupé le vernissage, rien ne vous empêche de vous rattraper en allant voir l'exposition sur le grand homme de lettres et le combattant lumineux qu'était Aimé Césaire.

 

Intitulée "Aimé Césaire...jusqu'au bout du petit matin" et réalisée par Gaelle Hildebert, étudiante en Master Valorisation du Patrimoine Economique et Culturel.


RDV du 1er au 31 mai 2013 à l'Espace Culturel Louis Delgrès - 89 Quai de la Fosse (NANTES) http://www.outremer44.com/. Entrée gratuite.


 


04/05/2013
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Article sans titre

DECES DE CHRIS MARKER (29/07/2012)

 

Bon, loin de moi l'idée de créer une rubrique nécrologique sur ce blog mais il se trouve que ''Les statues meurent aussi'' et que Chris Marker s'est éteint hier à l'âge de 91 ans, accessoirement le jour de son anniversaire.

 

Il aura tout de même bien vécu ce monsieur et il nous aura aussi raconté de ces choses que nos oreilles et nos z'yeux n'oublieront pas de sitôt.

 

Loin d'être de ces cinéastes nombrilistes plus intéressés par ce qui se passe là où il ne se passe rien, Marker était un homme du monde, curieux de tout.  La casquette remplie de fonctions de prestige comme Photographe, Écrivain, Réalisateur, Expérimentateur,  Critique, Militant, Poète, Producteur, entre autres, celui qui s'illustrait par un chat était un homme discret, engagé, prenant des risques.

 

Loin de connaître son travail, le peu de travaux vus m'a tout de même questionnée, m'a peut-être dérangée et d'ailleurs ne m'a pas forcément plu. Mais c'est bien là que réside la place parfaite d'un artiste, vous ne pensez pas?

 

 

EXTRAIT: Les statues meurent aussi

(co-réalisé avec Alain Resnais & Ghislain Cloquet - 1953) 

 

 

                                                                 

 

 


30/07/2012
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LES CESARS 2012 -IMPRESSIONS

                                                 

 

 

C'est donc en grande passionnée  de cinéma que je me dois de coucher ici même mes impressions sur la Cérémonie des Césars qui a eu lieu vendredi 24 février au Théatre du Châtelet à Paris!


 

Non je n'y étais pas et franchement, au vu de certains des résultats, ''non, rien de rien, non je ne regrettes rien''!...et en plus j'étais pas invitée, ça aide, me trompes?

 

J'ai cependant assistée malgré moi à la mise en chantier du périmètre ''Quai des Orfèvres-Fontaine-Théatre du Châtelet'' car je bosse à deux pas de là; et malgré la beauté du décor extérieur final, je vous avoue que j'ai trouvé ça assez flippant le nombre de barricades, de services d'ordre, de voitures de ''Polisse'' et de camions satellites appartenant aux chaînes de télé présentes pour le coup d'envoi. Je ne comptais plus les pimpons-pimpons de ma réception (je suis toujours hôtesse d'accueil).

 

Bon, entre nous, si j'ai toujours aimé regarder la retransmission annuelle de cet évènement haut en gratin et en culs serrés, j'ai éprouvé plus de mal à m'intéresser au cru 2012. Sans doute que les grosses étoiles qui brillaient jusque-là dans mes yeux sont tombées pour finalement s'écraser comme de vulgaires crottes de mouette sur les ponts d'une criée - sans doute la fin d'une période de naiveté qui me protégeait jusque là.

 


 Mais bon...

 

                                                         

                          Le mémorable ''Youplaboum'' d'Omar Sy 

 

 

C'est donc en rentrant assez tardivement chez moi que j'ai tout de même éprouvé le besoin de regarder la fin de la soirée. Vouz'avez dit contradictoire-comme c'est contradictoire. Connexion difficile  sur le site Canal+, sans doute saturé par le grand nombre d'intéressés! J'ai juste eu le temps de voir Omar Sy recevoir son prix! Ouf, c'était moins une.

 

Car il faut le savoir, c'est un grand moment: OMAR SY EST LE PREMIER ACTEUR NOIR A RECEVOIR UN CESAR. Effarant mais vrai.

 

Ca se fête non? Alors place aux boissons à bulles et aux grandes accolades...

 

 

Bonheur plus que partagé, surtout qu'en face, c'était pas des petits joueurs comme lui même l'a bien souligné dans son émouvant discours. Mis à part ça, j'ai très vite compris que le film que je soutenais, Polisse, avait été pas mal boudé par le jury présidé par Guillaume Canet. Exceptés deux Césars pour le Meilleur espoir féminin attribué à Naidra Ayadri (ex-aecquo avec Clotilde Hesme d'Angèle et Tony)et pour le Meilleur montage décerné à Laure Gardette et Yann Dedet. C'est donc The Artist qui a raflé la mise les doigts de pieds en éventail avec 6 récompenses/10 nominations. Carton plein!

 

Mais pourqqqqquuuoi?

 

(le tableau est le suivant: je me tiens là, les yeux en mode lapin albinos levés vers le ciel, le cheveu hirsute et la grosse goutte au nez ;-)). Glamour hein? Oui ben pour l'occasion, je devais être sur mon 31.

 

Theartist,theartist,theartist,theartist,theartist,theartist,theartist,the

artist..................................................

 

Un film que je n'ai pas vu, c'est vrai..., mais vu le tapage médiatique ambiant, un film que je ne verrai pas tout de suite je pense. L'effet de mode interplanétaire me rebutant, j'attendrai, comme j'ai l'habitude de faire! Comme je disais à mon amie Laure, loin de moi l'envie de squeezer le réalisateur ''Hazanavassius'' (dixit Julie Depardieu) et son oeuvre, le teaser m'avait laissé voir peu avant sa sortie un film qui semblait intéressant. Et Jean Dujardin est un grand comique et un bel acteur...

 

 

Enfin...il ne me reste plus qu'à me réjouir, après sa consécration aux Oscars, espérant juste que Mr Dujardin saura conserver son...jardin secret et qu'il continuera à nous épater comme à son habitude!  Epaulé et soutenu par une Alexandra Lamy solaire et sympathique qui se fait bien trop rare sur nos écrans (j'avais beaucoup aimé Ricky de François Ozon!). Le succès éclabousse t-il? J'ose espérer pour elle. A SUIVRE!


26/02/2012
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TOUSSAINT LOUVERTURE sur FRANCE 2 - 14/02 et 15/02/2012 à 20h35

Durée: 90 minutes X 2 - France

Casting: Jimmy Jean-Louis, Aissa Maiga, Arthur Jugnot, Pierre Cassignard, Féodor Atkine, Yann Ebongé, Sylvain Amoussou, Hubert Koundé, Thierry Desroses, Stany Coppet, Thomas Langmann etc...

 

                                      

                                     L'acteur haitien Jimmy Jean-Louis dans le rôle de Toussaint

 

 

En attendant la validation du très-attendu-projet de long-métrage que l'acteur africain-américain Danny Glover tente de mettre en chantier depuis bien longtemps; ce dernier faisant à tort et à raison l'objet de pourparlers et de polémiques en ce qui concernerait son/ses pays de production (les Etats-Unis ou/et le Vénézuela aux dernières nouvelles...).

 

 

 

                                                                  

                                                            

 

On peut donc choisir de se poser le temps de deux soirées et de se laisser conter l'histoire de cet homme de liberté et de droits qu'a été l'esclave affranchi Toussaint Breda devenu Toussaint Louverture. Un patronyme qui lui sera donné grâce à son pragmatisme militaire et à ses victoires face aux troupes de l'empire colonial européen (France/Espagne/Angleterre) qui s'opposent à son avancée. Ouvrir les yeux du peuple sur sa condition, ouvrir les yeux du Premier Consul de France, Napoléon Bonaparte, sur sa détermination et l'efficacité de ses manoeuvres en vue de révolutionner les esclaves de l'île de St Domingue où les colons blancs appelés ''Békés'' se battent pour conserver leurs privilèges.

 

Donc en attendant, je ne sais pas ce que ce téléfilm va nous apporter sur cet honorable et peu conventionnel homme d'action créole. En tout cas, il semblerait via quelques articles parus dans la presse que le réalisateur, Philippe Niang, aurait prit quelques libertés avec l'histoire. J'y reviendrai...

 

Mais pour commencer, Niang afin d'ouvrir son film, adopte l'idée, plutôt bonne, de mettre en scène un Toussaint Louverture-conteur/narrateur, vieillissant et passant ses derniers jours dans une Tour du château de Joux où le fit enfermer Napoléon Bonaparte en août 1802....Se remémorant les épisodes de sa vie mouvementée, commencée comme des millions d'autres hommes, femmes et enfants dans les champs de canne à sucre, jusqu'à son affranchissement. Puis s'élevant en tant que premier leader noir du mouvement anti-esclavagiste, intelligent et stratégique général puis gouverneur mais également homme complexe cherchant à préserver sa famille tout en prenant de nombreux risques afin que St Domingue qui deviendra bientôt Haîti puisse se relever fière et autonome!

 

Seconde partie SUIVIE D'UN DEBAT AVEC l'acteur haitien JIMMY JEAN-LOUIS, l'ancien footballeur LILIAN THURAM, l'actrice SONIA ROLLAND, la politologue FRANCOISE VERGES et l'historien MARCEL DORIGNY

 


 

                                                                             

 

RESUME ET IMPRESSIONS:

 

Le projet défendu pendant sept longues années par l'actrice et productrice martiniquaise France ZOBDA ainsi que le producteur Jean-François MONTHIEUX est, je l'espère, un honorable et motivant point de départ pour une suite de projets en devenir, quels qu'en soient les pays d'origine.

 

Car non, chers producteurs frileux, il n'y aura pas de révolution noire suite à ce morceau d'histoire, il y aura, tout au plus, des gens contents de voir que ce pan de l'histoire française (sissi!) a enfin été abordé...ce qui va dans le sens d'une reconnaissance de tous ses héros.

 

Pour ce qui est des impressions que m'a laissé ce téléfilm, cela reste assez mitigé je vous avouerai! Avec de bonnes surprises et de moins bonnes, puis au final, un débat qui m'a semblé dépoussiérer certaines idées reçues sur le révolutionnaire dont j'ignorai moi-même beaucoup de choses.

 

Premièrement, selon moi, avec des acteurs comme ceux présents dans cette fiction, le scénario aurait pu être plus travaillé. Sans doute que la recherche de son audience a ralenti le film. Langue créole sous-titrée, puis français, puis finalement les deux. Je pense que là, le pays de production et la prise en compte de la double appartenance culturelle du peuple haitien ont pesé dans la balance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Etant moi-même antillaise (ne parlant que trop rarement le créole tout en le comprenant très bien), cela m'a réellement frustrée d'entendre, dans un souci de réalisme, beaucoup d'esclaves parler sans une once d'accent. Il ne faut pas ignorer que le casting réunissait des acteurs antillais mais aussi des acteurs africains, ce que je trouve très bien mais ce qui a pu fausser l'approche linguistique que demande l'histoire.  

 

 

L'histoire qui bien entendu se devait de réserver quelques moments de bravoure et d'action- afin d'aimanter le public ciblé hein!- le fait un peu au détriment du scénario. C'est là que Philippe Niang s'est fait épingler pour avoir trouver un moyen de secouer l'intrigue afin de provoquer une accroche plutôt commerciale.''Et si on disait que le père de Toussaint était poussé pieds et poings liés dans la mer par des esclavagistes peu scrupuleux, parce que ne rentrant pas dans les critères recherchés par ces derniers vu son âge avancé (jeunesse, vigueur, aptitude aux travaux forcés éprouvants...)''. Alors que, si j'en crois mes sources, le père de Toussaint serait mort beaucoup plus tard en réalité. 

 

Il y a quand même de bons moments où je trouve les acteurs plutôt convaincants. Même...Magloire Delcros-Varaud (oui, le provoquant chroniqueur-animateur!) m'a semblé camper assez justement le rôle du secrétaire personnel de Toussaint: Mars Plaisir. Minute: je n'ai pas dit que c'était un bon acteur et que j'irai m'acheter un poster, non-non-non :-), juste que je m'attendais à un jeu plus superficiel de sa part.

Quant à Jimmy Jean-Louis, j'imagine l'honneur que ça a été pour lui, jeune acteur parisien d'origine haîtienne, accessoirement expatrié aux Etats-Unis, d'endosser les habits et d'interpréter ce héros national, international, universel. La sublime actrice sénégalaise Aissa Maiga qui joue le rôle de Suzanne, la femme de Toussaint, a quant à elle fait l'effort d'apprendre quelques mots en créole afin de servir au mieux son interprétation. Là où j'ai été très surprise, c'est de découvrir que sous le chapeau de Bonaparte, que l'on ne voit qu'au début de la 1ère partie, se cachait l'un des producteurs du film: Thomas Langmann. Fils d'un des plus importants producteurs de cinéma français: Claude Berri. Pourquoi pas après tout, mais était-ce une de ses conditions pour co-produire le film? Non, je ne suis définitivement pas fan de ce monsieur, connu pour faire du chiffre, des nombres et du chiffre là où l'art manque... A suivre!


14/02/2012
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1ère Partie du documentaire: ''Noirs de France'' sur France 5 - 22h/22h55

1889-1940: le Temps des Pionniers

 

J'oubliais que ce soir la Cinq propose la 1ère partie du tryptique ''Noirs de France'' dont j'ai posté un article il y a quelques mois.

 

Je vous conseille vivement de le regarder ou bien d'au moins jeter un coup d'oeil. Je l'ai personnellement trouvé bien construit, riche et bien analysé (gros travail d'archives et donc de montage).

 

 


 

                

Le Resume

Cette série documentaire retrace la construction de l'identité noire française et donne la parole aux acteurs et héritiers de cette histoire.

Celle-ci, pourtant ancienne, devient visible à partir de l'exposition universelle de 1889. Le récit traverse deux conflits mondiaux, la colonisation, les indépendances et les migrations venues des Antilles, d'Afrique, de l'océan Indien ou encore de Nouvelle-Calédonie, et évoque l'influence afro-américaine depuis l'entre-deux-guerres.

Cette histoire, à peine évoquée dans les livres, est celle de plus de 3 à 4 millions de nos concitoyens, qui réclament à juste titre leur place dans la société.

 


 

Rediffusion: Vendredi 17 février 2012 à 00h10


12/02/2012
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LA RENTREE 2012 DU FORUM DES IMAGES

 

   Mardi 3 janvier 2012

 

                                                                   

                                                   La Bataille d'Alger (1966) de Gillo Pontecorvo

 

 

Je viens de récupérer le programme mensuel du Forum des Images chez sa voisine, la Bibliothèque François Truffaut où je suis allée m'abreuver en lecture. Quelle agréable surprise de voir que ce mois-ci, le ton va être donné grâce à une observation intéressante appelée ''La guerre d'Algérie, images et représentations''. Un évènement qui va mettre en lumière ce qui a été fait, photographié et surtout filmé sur la Guerre d'Algérie de 1962 à nos jours. Celle que l'on a longtemps nommée la ''guerre sans nom'' et qui a, durant presque dix ans, été source de longs et douloureux conflits entre les populations d'Algérie et le gouvernement ainsi que la politique coloniale de De Gaulle.

 

En bref, un grand nombre de films, documentaires, expositions, réflexions et rencontres-débats vont avoir lieu dans ce superbe lieu culturel qu'est le Forum des Images. Alors Viendez Nombreux!!

 

Rdv le samedi 23 et le dimanche 24 janvier. Pour plus d'infos aller sur

http://www.forumdesimages.fr

 

 


 

                                                              

                                                                               Isaac Julien

 

A suivre également le cycle ''London Calling'' abordé sous deux grands thèmes (London is swinging et Londres, ville du monde) et son invité d'honneur, le cinéaste anglais Isaac Julien, venu présenter sa carte blanche ainsi que son oeuvre cinématographique et artistique que j'ai hâte de découvrir à cette occasion...et qui apparemment questionne les stéréotypes liés à l'identité noire et homosexuelle.

 

 


 

A NE PAS OUBLIER:

 

 

                                                          

                                                                         Sandrine Bonnaire

 

Le gros + de ce programme est aussi la Master Class de Sandrine Bonnaire, la sublime et pétillante actrice à la longue carrière et qui restera à jamais la muse du cinéaste français Maurice Pialat (A nos Amours/ Police/Sous le Soleil de Satan) avant de se démarquer dans un joli panel de films internationaux.

 


03/01/2012
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PROJECTION DE ''APRES L'OCEAN'' A LA MAISON DES METALLOS (NOVEMBRE 2011)

 Réalisation: Eliane de latour - 2009 

 Durée: 98 minutes - France

 Casting: Avec Fraser James, Marie-José Croze, Lucien Jean-Baptiste, Sara

 Martins, Kad Mérad, Djédjé  Appali, Malik Zidi,  Laurentine Milébo, Fatou  

 Sall...

 

 

                                                               

 

  

Eliane de Latour est une des rares et trop peu connues réalisatrices françaises à faire un cinéma qui prend souvent place au delà de l'Hexagone. C'est sans doute en qualité première d'anthropologue qu'elle nous offre des films qui parlent souvent de ''frontières''. Celles qui, tous les jours, sont franchis par des millions de gens voulant migrer vers des horizons meilleurs; mais aussi celles qui appartiennent au genre humain, qui nous protègent mais qui peuvent surtout nous enfermer et nous mettre à distance les uns des autres, empêchant cette empathie dont les personnages de ce film vont tant avoir besoin.

 

 

L'HISTOIRE:

 

             

 

 

Deux jeunes frères d'origine ivoirienne, Otho (Djédjé Appali) et Shad (Fraser James) ont quittés leur pays pour faire fortune en Europe. On les retrouve tous les deux en Espagne où ils tentent de vivre de petits jobs mais aussi de trafics, avec un rêve en commun: celui de revenir en Côte d'Ivoire, les bras chargés de présents et les poches froissées par l'argent gagné à la sueur de leurs fronts. Leurs destins se séparent brutalement quand Otho est reconduit aux frontières après avoir été flashé au cours d'un trafic illicite auquel il n'a pourtant pas participé. Il va devoir rentrer affronter seul le regard de sa famille après avoir échoué prématurément là où, pour ceux qui restent au pays, tout est censé réussir à tout le monde.

 

 

 

Tandis que Shad, le seul à avoir réussi à fuir lors de l'arrestation tente de survivre en Angleterre puis en France afin de pouvoir envoyer de l'argent à son frère et à ceux qu'il aime. Malgré la dureté de sa situation, il va croiser quelques belles personnes comme Tango (Marie-José Croze), une jeune française vivant à Londres avec sa petite amie et qui va tout de suite être touchée par son histoire. Tango est représentée comme une sorte d'âme soeur qui ne va pas tarder à lui proposer un mariage d'arrangement afin qu'il puisse obtenir des papiers. De Madrid à Londres, puis de Paris à Abidjan où pour l'heure sont organisés les préparatifs de son vrai mariage, Shad va devoir sauver l'honneur de sa famille et de sa fiancée Pélagie (Tella Kpomahou) en revenant en ''guerrier''vainqueur. Tandis qu'Otho tourne en rond au pays, le périple de Shad ne fait que commencer et nous le suivons dans cette douloureuse aventure.  

 

 

Quand nous sommes arrivées avec mon amie à la Maison des Métallos (Métro Couronnes-Paris 11), la file d'attente dans le hall est encore impressionnante même si le staff se démène pour le bon déroulement des choses. Quelques minutes après, un des membres de l'équipe nous annonce que la salle principale est déjà pleine à craquer. Mines déconfites des personnes qui avaient pourtant réservés et dont je fais partie mais heureusement dans la foulée, un ouf de soulagement car une deuxième salle est rapidement mise à disposition pour une 2nde projection du film. Devant le succès de la soirée, nous relativisons et prenons notre mal en patience. Dix minutes après, nous voilà assises sur des sièges assez inconfortables mais tellement impatientes que le film commence. Nous devons attendre que le débat avec la réalisatrice qui a lieu dans la salle principale se termine, afin que les deux projections soient calées et que l'on puisse être en simultané.

 

Chhutt...ça commence enfin.

 

Pendant que les personnages commencent à s'animer, la première chose qui me vient à l'esprit est que je vais aimer recevoir ce qu'Eliane de Latour offre dans ce 4ème film. Parce que les deux jeunes héros me touchent tout de suite par leur beauté, leur force, leurs espoirs. Cet espoir premier de connaître une vie meilleure pour mieux revenir au pays me parle. Il tentent de..., ils se battent pour..., et continuent de croire en une possible amélioration de leur condition de vie, loin de leur famille, loin de leurs racines, mais se rapprochant de leur rêve. Ils sont dans l'action et refusent la fatalité et l'image donnée aux immigrés venant d'Afrique.

 

L'eau est un personnage à part entière du film (la mer-l'océan-le fleuve-la pluie / les ports, les bateaux, les cargos), le titre nous précise déjà sa place. Et Eliane De Latour motive son choix par l'utilisation de plusieurs langues: l'espagnol, l'anglais, le français et le dioula (langue la plus parlée en Côte d'ivoire), ce qui représente pour moi une façon pour elle de rendre compte de la mobilité de ses personnages dans leur périple européen. Le choix des acteurs montre un casting mixte issu de divers pays(France, Angleterre, Espagne, Afrique, Canada, Etats-Unis). Je trouve également que le scénario est très efficace et que l'humour aide parfois la digestion de certaines scènes très fortes. La bande originale du film mérite aussi d'être citée, la voix sensuelle et grave de Tikhen Jah Fakoly m'a transportée vers un ''ailleurs'' sans même bouger de mon siège.

 

 

Exemples de phrases pertinentes du scénario:

 

-''Hey laisse tomber tes illusions, ici c'est pas l'Afrique, c'est chacun dans son chacun! ''confie Tante Irène à Shad et Tango  

-''Vous les africains avec votre ça va aller, ça va aller, ça va aller comment? '' demande Tango à Shad.

-''Tu sais un guerrier y peut pas revenir sans rien, y peut pas revenir sans gibier sinon qu'est-ce qui prouve que c'est un guerrier?''

-''Toi tu as eu la chance d'être dans les magouilles, c'est ça qui t'as fait rester en Europe, mais moi qui n'est rien fait, on me fout dehors! ''dit Otho à son frère.
-''Tu vois autant gagner de l'argent dans l'illégalité puisque la légalité est injuste'' dit le dealer Tétanos à Shad.

-''Hey c'est mon bled, heyyy c'est mon bled! '' crie Shad une fois à Paris, à la sortie de la station de métro Château d'eau - nb: lieu où les rabatteurs de salons de coiffure sont en majorité africains.


01/12/2011
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Soirée-projection du tryptique ''Noirs de France'' le 7 novembre 2011 au Forum des Images (Paris)

                                                 

 

                                                                                                                                                                                           


Dans le cadre du programme ''France Noire'', plusieurs évènements sont attendus dans les plus grandes villes de France dès le 3 novembre 2011. La sortie du livre éponyme (Ed. La Découverte), en parallèle avec une exposition ainsi que la projection en avant-première d'un documentaire intitulé ''Noirs de France'' ou des femmes et des hommes se revendiquant comme tels, et divisé en trois temps.

 

                                                     

La démarche commune étant de renouer avec trois siècles de présence noire -africaine/antillaise -dans l'Hexagone: ''Le temps des pionniers (1889-1939)'', ''Le temps des migrations (1940-1974)'' et ''Le temps des passions (1975 à nos jours). Avant de courir voir l'exposition à l'Hôtel de Ville de Paris, j'irai assister à la soirée 'haute en couleurs' organisée par le Groupe de Recherche Achac au sein du Forum des Images, important lieu cinématographique de la capitale pour laquelle j'ai reçu une invitation.

 

Lundi 7 novembre - 00h30 

 

Je rentre à peine de cette avant-première inattendue qui m'a redonnée des ailes et m'a laissée penser que le ''combat'' des africains et antillais de France continue bel et bien pour une valorisation de leur participation à l'effort de guerre, à l'ouverture culturelle ainsi qu'à l'avancée économique d'un pays pudique et froid qui reste encore assez peu enclin à accepter la différence malgré son apparente identité multiethnique.

 

 

Quand, avec mon ami Obrillant nous arrivons devant le Forum des Images à 19h30, il y a un monde fou (ce public mixte, c'est un vrai bonheur !) et une file d'attente à faire pâlir d'envie les organisateurs de Cannes et Deauville réunis. Finalement tout est rapide, le staff est très efficace malgré le fait que ma confirmation à l'invitation envoyée n'avait pas été prise en compte. Grâce à mon côté tête de mule et à mon impatience, nous voilà installés à une place de qualité, n'attendant plus que le documentaire commence...les remerciements et les 'glougloutements' qui précèdent le film sont rapides et en même temps très longs... Au bout de 10 bonnes minutes, les lumières s'éteignent enfin et nous voilà propulsés dans la France du XIXème siècle.

 

 

                                         

 

Images d'archives de qualité, interviews d'histoiriens et autres politologues et acteurs noirs français se succèdent: Pap N'Diaye (Historien), Rokhaya Diallo (Ecrivain), Christiane Taubira (Députée), Alexandre Michelin, Lilian Thuram, Pascal Légitimus, Claude-Valentin Marie, Joey Starr...et bien sûr tous ces anonymes, tous ces Noirs de France qui ont comptés et comptent encore dans cette histoire française, bien plus qu'ils ne le pensent parfois -moi la première!! Les moments forts et émouvants il y en a quelques uns comme ces hommes africains jetés en pature au regard à la fois amusé et à la fois curieux des visiteurs de zoos humains. Oui aussi terrifiant que le meilleur show du cirque Barnum!


 

A voir également l'exposition ''L'Invention de Sauvage'' sous le haut-patronage de Lilian Thuram au Musée du Quai Branly jusqu'au Dimanche 3 juin 2012.

 


    

Ou cet homme antillais présent devant la Cathédrale de Saint Denis (93) en 2010 au moment de l'affichage des noms d'esclaves dont la communauté antillaise descend directement. Découvrant le patronyme d'un aieul et son appartenance à la lignée de cet esclave le fait pleurer et j'ai chaudement pleuré avec lui car j'ai loupé cet évènement pour des raisons douteuses (le temps sans doute - c'était un triste jour d'hiver il me semble). Ici, le lien Afrique-Antilles est fort, ceux qui connaissent leur histoire et savent que les antillais sont avant tout africains sont touchés et émus par ce moment assez symbolique. Une sorte d'officialisation fédératrice. Voilà pourquoi je tenais tant à voir ce documentaire. Il reste complet et riche, et recouvre de longues périodes de l'histoire française comme les deux guerres, la révolution, Mai 68...malgré un montage que j'ai trouvé peut-être un peu trop saccadé et tonique mais je respecte totalement cette oeuvre et je salue l'investissement et la disponibilité de ses réalisateurs!

   

                                              

 

 

Le cocktail qui a suivi était très agréable mis à part les vautours autour du buffet très bien garni.

 

Certains des acteurs du documentaire étaient présents aux côtés des réalisateurs Juan Arias et Pascal Blanchard (Christiane Taubira, Pascal Légitimus, la rappeuse Bams, Souria Adèle, Jacques Martial...) et l'ambiance m'a semblé assez électrique mais dans le bon sens du terme! J'avais des frissons juste en regardant les gens présents. Je me suis laissée emporter par mon mignon petit côté idéaliste et j'ai fait le rêve que toutes ces personnes s'appréciaient réellement (ce qui est peu probable!) et avaient un réel plaisir à être là, loin de toute idée lucrative (quand je vous dis que je suis une idéaliste)....

 

Le moment fort c'est tout de même ma rencontre surprise avec la grande Madame Christiane Taubira, députée guyanaise qui a permit la reconnaissance de la traite négrière transatlantique et de l'esclavage comme crimes contre l'humanité. J'étais tellement émue de voir cette petite bonne femme en face de moi dans ce sas à l'entrée d'une des salles où je me promenais seule à la pause, qu'elle même a été touchée et a fini par me prendre et me serrer très fort contre elle. Bon faut le dire je suis plutôt moelleuse comme fille donc pour sûr qu'elle en a profité aussi hein...ben vi...ahaha!. En tout cas, trêve de calins, je devais lui dire à quel point, en tant que moitié guyanaise moi-même, j'étais super fière de son travail de femme, de femme engagée, de femme noire engagée, de femme politique noire et engagée. En gros, je suis z'émue encore aujourd'hui de cette rencontre imprévue!


08/11/2011
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