VALSE AVEC MON CINEMA

ACTEURS - ACTRICES


PROLOGUE

 

Dites moi... qui n'a jamais été bluffé par la performance, le charme, les possibilités de jeu d'un acteur ou d'une actrice de cinéma!? Bon si... j'en conviens, il existe bien sûr des personnes qui n'ont pas la possibilité de fréquenter les salles obscures ou même regarder un film à la télé dans certaines contrées de ce globe. Et puis finalement, il y en a même qui ne savent pas -et ne s'en portent pas plus mal- ce qu'est un film de cinéma. Et des fois, j'ai envie de dire que c'est pas bien grave quand on voit le nombre de nanars qui sortent sur nos écrans.

 

Mais quand il s'agit de louper les acteurs et actrices que je vous présente ici, là ça peut être une véritable atteinte à la culture...


02/01/2012
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AISSA MAIGA

Telle est Aissa Maiga...une des plus belles et des plus talentueuses actrices françaises de ma génération. Aissa Maiga a pour moi une position bien particulière dans le cinéma Made in France car demeurant une des rares artistes à durer puisqu'elle se donne les moyens de travailler avec ceux qu'elle aime. Bon, c'est vrai, Aissa Maiga est plutôt étiquetée ''cinéma d'auteur'' mais vue sa discrétion et son signe astrologique (Gémeaux!), elle arrive tout de même à garder une certaine liberté de mouvement sans se laisser piéger par la ''grande'' famille du cinéma -si fermée soit-elle -selon moi!

 

 

La lumineuse Aissa est née au Sénégal en 1975 d'un père malien et d'une mère sénégalaise et gambienne. C'est dans le 11ème arrondissement de Paris qu'elle poursuit ses études et qu'elle décide de suivre des cours de théâtre qui l'a mèneront à participer à une comédie musicale. Puis très rapidement et grâce à sa tante  comédienne (le piston n'étant pas pour les chiens), elle participe à un court métrage puis obtient son premier rôle au cinéma à l'âge de 21 ans dans Saraka Bô de Denis Amar aux côtés de Richard Bohringer et Yvan Attal.

 

Ce film policier sur fond d'intrigue meurtrière au sein de la communauté malienne de Paris je ne l'ai pas vu mais c'est sans doute cette première expérience significative qui lui donnera l'occasion de rencontrer de grands réalisateurs comme Mehdi Charef, Michael Haneke, Claude Berri ou encore Cédric Klapisch, Brigitte Rouan, Dominique Cabrera, Abderrahmane Sissoko et Philippe Liorret.

 

Pour plus d'infos sur sa filmographie, vous avez Internet, pour le reste, il ne s'agit que de mon ressenti.

 

Aissa Maiga n'est pas que belle, elle est solide. Du moins c'est ce que je retrouve dans les rôles qu'elle a interprété jusque là. Solaire, profonde, enjoleuse, audacieuse et solide. Cette audace et cette solidité résident dans le fait qu'elle prenne des risques cinématographiques et que le confort et le fait de rester là où on la met, ça a pas l'air d'être trop son dada. Vous croyez qu'elle est à droite, eh nan elle est à gauche (je ne parle pas de politique hein!), vous l'attendez à l'intersection de la rue de Belleville et du Bd de la Villette...., ben nan elle est déjà Place des Vosges ou au Mali. 

 

Elle a su ensorceler le Xavier des Poupées russes et le Samuel de L'Age d'Homme -deux rôles interprétés par Romain Duris, elle a su nous toucher grâce à son désespoir et son chant de sirène dans Bamako, elle fait tourner la tête de Pierre Arditi dans L'un reste l'autre part. Puis c'est dans le rôle d'une prostituée qu'elle arpente les trottoirs lugubres de Château Rouge dans le dramatique Quand la ville mord ou plus récemment soutient les assaults du révolutionnaire Toussaint Louverture dont elle joue la femme dans la série du même nom . Des coups de poker qui lui réussissent pas mal puisqu'elle ne s'arrête pas en si bon chemin.

 

Aissa Maiga est toujours à l'affiche dans le dernier long métrage de Michel Gondry, adapté du livre éponyme de Boris Vian: ''L'Ecume des jours''. Jamais là où on ne l'attend, toujours dans l'air du temps, elle retrouvera deux de ses partenaires des Poupées russes: Romain Duris et Audrey Tautou, ainsi que Gad Elmaleh, Omar Sy, Alain Chabat... Pas besoin d'éclairages et autres filtres pour ce film, le sourire de la magnifique saurait à lui seul enluminer le plateau tout entier.

 


07/11/2012
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SANDRINE BONNAIRE

 

 

                                 sandrine bonnaire

 

 

Ô Sandrine Bonnaire! C'est sans doute l'une des rares actrices qui rappelle à ma maman des souvenirs d'émerveillement chez sa fille de 7 ans.

 

''Maman, maman, viens oir, viens oir, y'a Sandrine Bonnaire dans la télé...!'' et je restais là, comme envoutée, à fixer le poste de mes grands yeux en amande qui brillaient comme des olives.

 

Et plus tard, je devais en plus rencontrer Martine qui deviendra mon animatrice préférée du centre aéré. Martine ressemblait vraiment beaucoup à Sandrine Bonnaire...ce même regard rieur, ce même sourire à fossettes...meme si elle était un poil plus imposante physiquement.

 

Et en secret, j'étais un peu amoureuse de Martine... enfin pas amoureuse-amoureuse mais plutôt très attachée parce quec'était ma maman du centre et que je ne l'oublierai jamais.

 


Pour l'essentiel...

 

Sandrine Bonnaire est née sous le signe des Gémeaux et est ascendant Vierge, tout comme moi. Ce doit être pour cette raison scientifiquement prouvée (!!!) qu'elle rayonne, qu'elle a un sourire à faire fondre toutes les banquises de l'Antarctique et que c'est une actrice qui a beaucoup de talent et qui dure...

 

Authentique, spontanée et plutôt culottée depuis ses débuts dans le très autobiographique A nos Amours (1983) de Maurice Pialat, Sandrine Bonnaire est une artiste qui prend des risques et assume le meilleur et le pire d'une carrière qui n'a jamais connu de réel temps mort.

 

                                                                       

Et là, pendant que j'écris, je me demande si je n'aurai pas dû classer cet article dans la catégorie Lectures car je lis actuellement ''Le Soleil me trace la route'' qui est le résultat d'une suite de conversations de plusieurs années avec Tiffy Morgue et Jean-Yves Gaillac. C'est cet ouvrage qui m'a donné envie de revoir certains de ses films et qui m'a rappelé que cette actrice, elle en avait dans la culotte...C'est si joliment dit, n'est-ce pas?

 

Issue d'une famille nombreuse (11 enfants) et d'un milieu très modeste, la fleur Bonnaire vit alors à Grigny dans le 9-1 où son père travaille d'arrache pied pour pouvoir nourrir son monde pendant que sa mère, alors témoin de Jéhovah, jongle entre échappées belles et présence domestique presque étouffante, surtout pour Sabine, la soeur autiste de Sandrine.

 

Au milieu de ce méli-mélo familial, Sandrine cherche à vivre ses expériences et un jour, par accident, par amusement, elle décide d'accompagner sa soeur ainée à un casting. Quand Maurice Pialat l'a rappelle pour le rôle de Suzanne, elle ignore son appel pensant que c'est une sacré bonne blague de sa part. Parce que Pialat elle s'en tapait un peu pendant que d'autres auraient vendu tous leurs biens et peut-être leurs enfants pour être dirigés par cet ogre colérico-sensible et déprimé. Parce Maurice Pialat était doué et que jouer pour lui était considéré comme jouer dans la cour des grands. D'ailleurs ceux qui s'y sont essayé ont fini par devenir très grands: Gérard Depardieu, Isabelle Huppert, Cyril Collard, Dominique Besnehard...

 

Puis Suzanne, adolescente paumée et tiraillée entre le désir amoureux et l'amour/haine pour son père et sa mère fut... grâce au talent d'une actrice en herbe mais aussi grâce à l'auteur grisonnant qui était tombé sous le charme d'une môme qui se foutait du cinéma et qui deviendra sa bonne étoile. Puis Suzanne, c'est un peu Sandrine et son père c'est un peu Maurice même si elle avait déjà un papa. Parce que la réalité a une place importante dans cette fiction qui finalement n'en est pas vraiment une. Parce que la vie c'est ça: les claques qui volent, les engueulades qui se multiplient, Maurice Pialat qui boude et plante sans vergogne son équipe en plein tournage, laissant à son assistant, l'acteur Cyril Collard le soin de diriger la petite famille déjà bien sur les nerfs.

 

Mais la carrière de l'actrice française ne se fige pas autour de ce rôle, elle prend ce qu'il y a à prendre et continue son chemin, parce qu' elle a besoin d'apprendre, parce que le cinéma français et de plus le cinéma d'auteur est à ses pieds, parce que réussir à survivre à une expérience avec Pialat équivaut, en quelque sorte, à une traversée de la Manche à la nage. Mais Sandrine n'est pas débonnaire et n'a pas la langue dans sa poche. Elle ne joue pas de rôles qui pourraient l'enfermer et l'étouffer, elle qui aspire à beaucoup de liberté (comme moi, encore!!).

 

Finalement, je n'ai pas vu beaucoup de ses films, une poignée sur une cinquantaine. Mais j'ai récemment revu La Cérémonie de Claude Chabrol (1995) et ce film m'a à nouveau glacé le sang. Pour ceux qui ne sont pas fous du cinéma français et qui pense que les films d'auteur ne parlent à personne à part à eux-mêmes, je pense que ce film pourra peut être vous faire changer d'avis.

 

 

 

Comment disséquer les bonnes vieilles moeurs de la bourgeoisie provinciale et renvoyer une image éraflée de cette classe mais aussi des deux femmes qui vont se liguer contre cette barrière sociale. Folie meurtrière, complexité des relations, jalousies, goût pour le secret. Quel programme!

 

 

Ce film est un des plus angoissants que j'ai eu à voir ces derniers mois. Je me suis sentie mal, mais vraiment très mal, dès le début du film. Avec une Sandrine Bonnaire dans le rôle de Sophie (!), une jeune bonne à tout faire embauchée par un couple bourgeois - Jacqueline Bisset et Jean-Pierre Cassel. Timide, distante mais aussi arrangeante et très professionnelle à ses débuts, on assiste au fossé qui va commencer à se creuser entre ses employeurs et elle ainsi que le début de son amitié avec Jeanne, la postière de ce bled paumé et triste. La fin du film m'a tellement figée que je n'osais même pas me lever pour aller me faire une tisane...Et vous?

 

A suivre...I'll be back!


28/08/2012
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ROBERT DE NIRO (Etats-Unis)

                                     

 

Tous ceux qui connaissent ma passion pour le cinéma savent également que Robert de Niro est de loin l'un des seuls grands acteurs américains dont le travail me meut et me passionne depuis des années.

 

Surfant de films en films, de biographies en biographies, officielles ou non, en français ou en anglais. De recherches en recherches sans jamais me lasser, je reste conquise par l'oeuvre de cet acteur qui, malgré une carrière à couper le souffle (parsemée ça et là de quelques daubes aussi, je l'admets sans problème!!), a su ''globalement'' rester assez discret au sein du circuit mainstream (hollywoodien quoi!) - mis à part pour les nombreux hommages qui lui sont encore rendus et où il se force à se rendre de temps à autre, quand l'humeur n'est pas trop mauvaise!! J'insisterai ici pour vous dire que je ne suis pas juste une ''fan de'' mais que je pense sans prétention aucune, être capable de faire une thèse (oui, carrément!) sur le Greatful De Niro.

 

                                            

                                  

                                        Robert de Niro et Martin Scorsese (Tournage Taxi Driver)

 

Pour moi, Robert de Niro est, avant d'être directement associé au réalisateur italo-américain Martin Scorsese - qui en fera un incontournable et magnifique partenaire pour nombre de ses chefs d'oeuvres que vous connaissez sans doute - un homme qui a très vite cherché à vivre d'autres rôles que le sien et qui a réussi par sa force, sa sensibilité et surtout son travail à imposer une façon bien particulière de jouer. D'ailleurs, excusez-moi du peu, il n'est pas juste question de ''jouer'' ou ''interpréter'' mais d' ''être'', de vivre, de se glisser jusqu'à disparaître dans les membres, la chair, le sang, les tripes du personnage en devenir.  Certains diront qu'il a été à la limite de la schizophrénie, d'autres (je ne doute pas que ce soit une majorité) seront touchés par cette façon de s'abandonner entièrement à ses rôles pour nous offrir des prestations sincères et authentiques.

  

Je ne sais pas par où commencer mais je vais essayer de ne pas faire de thèse sur mon Blog, de façon à laisser ceux qui le désireront faire leurs propres recherches sur ce merveilleux caméléon...


 

Né en août 1942, Robert de Niro va, si les maths ne me font pas défaut, fêter ses 71 ans cette année. Eh ben mon vieux, ça rajeunit personne hein !!!

 

                                                                                                  

Enfant unique de Robert de Niro Senior et Virginia Admiral, deux peintres menant une vie de bohème à New York, De Niro est, de part ses ancêtres, d'origine napolitaine et irlandaise. Ca prédestinait sans aucun doute un homme de caractère. Il a de loin toujours été vu comme très timide, curieux, et surtout observateur. Ce qui à l'âge adulte va donner un homme tourné vers le théâtre et le cinéma.

 

Avant de croiser la route de Scorsese (prononcez Scor-ssé-sé! à l'italienne) qu'il avait déjà brièvement rencontré à l'adolescence dans la Little Italie new-yorkaise où les deux jeunes hommes traînaient avec leur bande respective, c'est au théâtre puis dans The Wedding Party (1963) qu'il fait ses premiers pas. Premier film étudiant d'un de ses amis - qui deviendra le non moins talentueux Brian de Palma - et dans lequel il peut commencer à montrer les différentes facettes et caractéristiques de son jeu. Par la suite, il apparaîtra dans Trois chambres à Manhattan (1965) de Marcel Carné (ouioui le célèbre réalisateur français), une occasion qui se présente alors qu'il rend visite à son père qui habite alors en France. Puis de nouveau, De Palma fait appel à lui (Greetings - 1968), avant que les réalisateurs Roger Corman, James Goldstone et John D. Hancock ne lui offrent des opportunités qui lui permettent de peaufiner ses techniques.

 

Se rapprochant à grands pas du rôle de Travis Bickle, héros suicidaire de Taxi Driver et de son ô combien célèbre ''Are you talking to me?'' ainsi que du jeune Vito Corleone dans Le Parrain 2ème partie.

 

 


Pour beaucoup, Robert de Niro c'est avant tout ''Le Parrain'', le mafieux, le gangster, le psychopathe, le Boss et c'est pas totalement faux de dire qu'il s'est fait connaître avec des personnages qui tendaient à diriger, à tuer et à faire régner un ordre établi comme celle de la Cosa Nostra (la Mafia). Cependant, De Niro n'a pas interprété que des ''Bad guys'', il a également su donner corps à des personnages plus proches de nous, plus humains, plus proches de lui aussi sûrement. Dans le Top 10 de mes films préférés, je cite The Deer Hunter (1978), dans lequel il interprète un métallurgiste, Michael Vronsky. Un ouvrier de Pennsylvanie qui se retrouve catapulté avec ses 2 meilleurs amis dans l'enfer du Vietnam. Un rôle qui restera pour moi une de ses meilleures prestations. Un rôle taillé sur mesure pour lequel il a fait beaucoup de recherches personnelles. Car la particularité de De Niro est ici: donner vie à un personnage ne se limite pas à apprendre un texte, se racler la gorge et attendre le signal du réalisateur pour commencer à l'incarner. La méthode De Niro (déjà appliquée pour Le Parrain et Taxi Driver quelques années auparavant), c'est avant tout d'analyser longuement, s'approprier la vie, les habitudes, la démarche, la façon de boire voire l'accent (avec des heures et des heures de cours de diction à l'appui) de l'homme à interpréter.  

 


Deux exemples plus concrets:

 

                        

1. New York New York, film hommage sur la période des années 40-50 réalisé par Scorsese et sorti en 1977, De Niro devait jouer le rôle de Jimmy Doyle, un saxophoniste de jazz désirant créer sa propre formation musicale.

 

Question technique, la facilité aurait été de se faire doubler pour les scènes de saxo en live, eh bien, c'est mal connaître celui qui incarnerait le musicien. Robert De Niro a pris des heures et des heures de cours de saxophone avec deux légendes du jazz: Count Basie et Artie Shaw (pour ceux qui connaissent, ce qui n'est pas mon cas!). Une de mes lectures m'a appris que les deux artistes suffoquaient sous les questions de l'acteur, en gros ils étaient sûrement bien payés pour apprendre la musique au Grand De Niro mais cette expérience a été très éprouvante pour eux devant cet extrémiste de l'authenticité.

 

J'imagine la scène avec ces deux monstres du Jazz (je ne connais pas les notes donc j'invente, pardon pour les musiciens):

 

-''Et pour ce solo les mecs, le do mineur il doit être soutenu ou étouffé?'' Et les deux répondent: ''Les deux ! car n'oublies pas que tu dois garder cet équilibre entre cette note-ci et cette note-là''. De Niro: ''Mais les mecs, comment je peux obtenir ce résultat si je garde en permanence le la en mineur ?''.Les deux, transpirant à grosses gouttes, se regardant et s'essuyant le front devant le bosseur: ''Ecoutes, ça fait 14h d'affilée qu'on t'explique cette méthode Robert, est-ce que par hasard tu serais pas un ptit peu fatigué? '' De Niro, la mine surprise faisant non de la tête (à la De Niro) du genre: ''Non les gars, qu'est-ce que vous racontez, pourquoi je serai fatigué? ''

 

Et là les mecs plient bagage dare-dare en laissant De Niro avec ses questions en suspens et son saxo...

 

Mais le résultat est payant car deux coups de cuillères à pot plus tard, c'est véritablement De Niro qui interprète les solos de saxophone dans ce film musical où la grande diva Liza Minelli lui donne du fil à retordre.

 


 

                                                                            

                                           Robert DeNiro et Jake la Motta sur le ring

 

2. Dans Raging Bull, autre film hommage réalisé par Martin Scorsese en 1980, De Niro a été initié à la boxe par Jake La Motta, boxeur célèbre qu'il incarne dans le film. Un entrainement intensif d'une année lui a permit d'être considéré par la Motta en personne comme boxeur poids moyen semi-professionnel.

                              

                                  De Niro + 30 kg

 

A la fin du film, De Niro a également décidé d'aller jusqu'au bout de l'aventure en prenant plus de 30 kilos de gras (rien que ça!), tout comme le célèbre boxeur, à la fin de sa carrière. Et pour cela, un régime ''spécial Italie'' était nécessaire. Laissant l'équipe de tournage pour un temps, il est parti se gaver à Naples (d'où il vient!) de pizzas et de bière, jusqu'à écoeurement total. Résultat des courses: deux mois plus tard, un nouvel homme-ours débarquait aux Etats-Unis, transpirant et se déplaçant avec difficulté dans les studios. Bien qu'attendu, personne n'a reconnu l'homme qui arrivait tellement la transformation était choquante. Quelques heures de maquillage plus tard, un Jake la Motta bis était né et même si le film ne remporta pas le succès espéré, on peut s'incliner car c'est du grand De Niro ça...

 

Voici, chers lecteurs, ce qui me touche profondément chez cet acteur, ce perfectionnisme, cette fidélité et cette profondeur pour nous dire qu'un personnage qu'il soit réel ou fictif ne reste pas qu'un personnage avec lui. Il devient un être de chair, de sang, quelqu'un avec une histoire propre et dont il faut respecter, appréhender, disséquer et comprendre toutes les réactions, toutes les facettes. Et même si la carrière de De Niro n'est pas parfaite, qu'il a des fois (si rarement) été à côté de ses pompes et en deçà de son talent, je continue à penser qu'il fait partie de ses acteurs qui peuvent de toute façon se le permettre...

 

Et oh fait!, en passant, un special ''Check check, You're my man !!'' au grand réalisateur Martin Scorsese qui a su confié à De Niro des rôles incroyables mais qui a également réussit à le sublimer comme personne. 

 

La messe est dite...Halleluiah ;-)


Voici pour finir ce post, mes films préférés ainsi que le nom des personnages qu'il incarne avec brio:

 

 

- Mean Streets (1973) - Johnny Boy 

 

 

- Taxi Driver (1976) - Travis Bickle

 

 

- Le Parrain 2 (1974) - Vito Corleone jeune

  1ère collaboration avec celui qui deviendra son ami, Al Pacino qu'il

   retrouvera bien plus tard dans le film Heat.

 

 

- The Deer Hunter ou Voyage au bout de l'enfer (1978) - Michael

  Vronsky

   Ma-gni-fique!

 

 

- Raging Bull (1980) - Jake La Motta

    Un film dont les affrontements sur le ring sont filmés comme des

   ballets virtuoses

 

 

- La Valse des Pantins (1983) - Rupert Pupkin

   Comédie acide sur le fanatisme avec le comique Jerry Lee Lewis

   en star harcelée.

 

 

- Brazil (1984) - Harry Tuttle

  Caméo ou Apparition éclair dans ce film ''maniaco-dépressif''de Terry

   Gilliam, célèbre trublion du ''gang'' des Monty Python

 

- Falling in Love (1984) - Frank Raftis

   Comédie romantique sans prétentions, aux côtés de sa lumineuse   

   amie Meryl Streep

 

 

- Mission (1986) - Mendosa

  Egalement magnifique dans ce film inspiré de faits historiques aux 

  côtés de Jeremy Irons

 

- Les Incorruptibles (1987) - le décapant Al Capone

 

 

- Midnight Run (1988) - Jack Walsh

  Pour tous ceux qui pensaient que Robert De Niro ne savait pas jouer

  les comiques avant Mafia Blues.

 

 

- Les Affranchis (1989) - James Conway

  Ou comment devient-on un mafieux? 

 

 

- Les Nerfs à vif (1991) - Max Cady

  Remake du film sorti en 1962 avec Robert Mitchum et Martin Balsam   Film de commande néanmoins

 

 

- Il était une fois le Bronx (1993) - Lorenzo Anello

 1er film de Robert De Niro en tant que réalisateur, film hommage 

  à son père Robert De Niro Senior décédé 3 mois avant le début du

  tournage 

 

- Blessures secrètes (1993) - Dwight Hansen

  On retrouve Leonardo Di Caprio dans un de ses premiers rôles. De

  Niro le prendra sous son aile avant de le retrouver en 1996 pour 

  ''Simples Secrets''. Y'a sûrement pire comme parrain de cinéma!!

 

 

- Heat (1995) - Neil Mc Cauley

 Il retrouve ici son ami Al Pacino avec lequel il forme un binôme flic/   

 gangster de choc, très en forme et de très grande classe.

 

 

- Casino (1995) - Sam Rothstein

  Aux côtés des excellents Joe Pesci, Sharon Stone et James Woods

 

 

- Le Fan (1995) - Gill Renard

  Sueurs froides garanties avec un casting très cool dont Wesley

  Snipes, Benicio Del Toro, Ellen Barkin, John Leguizamo

 

 

- Jackie Brown (1997) - Lou-issss! Gara

  1ère colaboration avec le doux dingue Tarantino

 

 

- Mafia Blues (Volet 1& 2 / 1999 et 2002) - Paul Vitti

  Avec l'excellentissime Billy Crystal - De Niro est vraiment très 

  très très drôle.

 

 

 

Pour sa filmographie complète, c'est par ici: http://www.allocine.fr/personne/filmographie_gen_cpersonne=8.html 


J'ai hâte de découvrir les films en attente, et y'en a un certain nombre. En attendant, Robert DeNiro est depuis 1988, à la tête d'une société de productions: Tribeca Film (http://www.tribecafilm.com/tribecafilm/) et créateur du célèbre Festival de film qui porte le même nom. Il est également un fin gourmet car propriétaire d'un restaurant dans le centre d'affaires de...Tribeca, situé dans le quartier de Manhattan à New York.


04/04/2012
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LINO VENTURA

 

 ACTEURS FRANCAIS/EUROPEENS:  

 

*Lino Ventura (1919-1987)


 

 

                                            

      

 

Pour débuter mon nouvel article, mon choix s'orientera vers le magnétique Lino Ventura, un acteur que je classerai respectueusement dans une famille appelée ''les Vieux de la Vieille''!  Pourquoi ''les Vieux de la Vieille''?  ben j'entends par là un de ces types aux grosses mains et au franc parler d'époque qui n'hésitaient que rarement à distribuer de mémorables gnons, économisant leurs mots et privilégiant les silences au profit d'une réelle présence physique. Ce genre d'acteurs souvent profonds mais incarnant des personnages plus bagarreurs que cérébraux. Ce qui n'est pas incompatible je vous l'accorde. Lino Ventura fait donc pour moi partie de cette génération d'acteurs Made in France- ou Italie plutôt- et pur jus de rutabaga! Un de ces personnages qui reste dans les mémoires de voyage du cinéma français entre 1950 et 1980.

 

 

 

                                                 

                                        Philippe Gerbier - L'Armée des Ombres (1969)              

 

 

La filmographie de Lino Ventura reste généreuse (pas moins de 72 films - voir site Allociné) et plutôt bien constituée: de Touchez pas au grisbi de Jacques Becker, en passant par Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle, Un taxi pour Tobrouk de Denys de la Patellière, Les Barbouzes de Georges Lautner, Le Clan des Siciliens d'Henri Verneuil ou encore Le Deuxième Souffle et L'Armée des Ombres de J.P Melville... entre autres.

 

 

Son film le plus populaire à ce jour reste Les Tontons flingueurs réalisé en 1963 par George Lautner. Comme le titre l'indique, les tontons vont flinguer et Lino est l'un d'entre eux. Dans ce film, on retrouve les principaux ''Vieux de la Vieille'' du cinéma français: Bernard Blier, Francis Blanche, Jean Lefebvre, Robert Dalban...qui doivent prendre soin de la nièce d'un des leurs, ''expiré'' depuis peu et qui vont tout faire pour mener leur mission à terme...ah j'oubliais, il est aussi question d'un gros magot à récupérer! Pour ma part, les trois films dont j'ai un super souvenir de Ventura sont: La Gifle de Claude Pinoteau et avec Isabelle Adjani, Les Tontons flingueurs que je viens de citer et L'Armée des Ombres du grand cinéaste Jean-Pierre Melville, mon préféré (où il joue aux côtés des talentueux Paul Meurisse, Simone Signoret, Jean-Pierre Cassel, Christian Barbier...).

 

 

Mais savez-vous que Lino Ventura n'était pas destiné à être l'acteur que l'on connaît? Sa passion première était... la lutte puis le catch. C'est vrai que si on n'y regarde bien, Lino Ventura avait un incroyable profil de sportif  mais plutôt catégorie poids lourd hein! (il aurait été parfait pour une éventuelle version française de Raging Bull réalisé par le cinéaste américain Martin Scorsese en 1980) .... Un avantage physique qui l'a sans doute servi pour la plupart de ses grands rôles qui demandaient un aplomb certain face au gangstérisme, à la pègre et autres méchants du cinéma. Son gabarit et son style ont d'emblée séduits les hommes comme les femmes, toutes générations confondues. Ce qui compte ici surtout c'est que cet acteur arrivait à habiter n'importe quel rôle et qu'il donnait aussi à voir une certaine pudeur, une grande sensibilité cachée derrière un côté un peu rustre et débonnaire. Je vous conseille vivement de voir...ou revoir L'Armée des Ombres où il incarne tout en subtilité un résistant de la dernière heure devant braver les interdits face aux terribles agissements de la Gestapo dans la France des années 40... 

 

 


25/12/2011
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FIRMINE RICHARD

Sans lien aucun, passer de l'acteur Lino Ventura à l'actrice Firmine Richard m'amuse!

 

 

Parce que Firmine Richard, née en 1947 à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) est une femme.

 

Parce que Firmine Richard, née en 1947 à Pointe à Pitre est une femme  talentueuse.

 

Parce que Firmine Richard, née en 1947 à Pointe à Pitre est une femme talentueuse et noire qui reste une des rares représentantes caribéennes de sa génération à avoir su jouer de sa personnalité et de ses origines (son accent ne trompe pas!) en contournant certains clichés.

 

Parce Firmine Richard me fait penser à ma maman et qu'elle a cette énergie et ce caractère volcanico-comique mais touchant que possèdent beaucoup des femmes ''doubout' '' (= fortes, les pieds bien ancrés dans le sol) des Antilles.

 

Parce que Firmine Richard vous a sans doute rappelée la ''Mawie-Théwèse'' des Inconnus (sketch que j'ai adoré et détesté à la fois parce que plus caricatural, y'avait pas...), alors que Firmine Richard est bien plus que cela. Dois-je même le préciser?

 

Parce que Firmine Richard n'était pas du tout prédestiné à être une actrice, parce qu'elle a été abordée par Colline Serreau, réalisatrice française trop rare désormais, qui dénicha cette perle des Caraïbes dans les années 80. Celle qui interprétera le rôle de sa Juliette dans Romuald et Juliette aux côtés du grand Daniel Auteuil.

 

 

 

Parce que ce film est un des premiers films français à m'avoir appris qu'il était possible d'aimer quelqu'un d'une autre couleur, d'une autre culture, d'une autre classe sociale. Parce que Firmine Richard était, le temps d'un temps, une Cendrillon noire des temps modernes.

 

Parce que j'aime le cinéma populaire qui se penche sur autre chose que les questions existentielles d'auteurs nombrilistes et plutôt névrosés.

 

Parce que le cinéma français ne sait pas la chance qu'il a d'avoir des acteurs et actrices de tous horizons et de toute trempe qui ne demandent qu'à travailler, fort, dur, pour se faire une place là où il y a de la place. Et de la place il y en a.

 

Parce que le parcours de Firmine n'est pas sans fautes et que la perfection n'est de toute façon pas de ce monde.

 

Parce que Firmine est lumineuse, drôle, sensible et généreuse. Parce qu'elle a réussi à ne pas se laisser enfermer dans des rôles redondants où certains de ces homologues ont finis asphyxiés.

 

Parce que Firmine est belle et solaire...et que c'est le genre de beauté qui me touche et que j'admire!

 

Pour sa filmographie, venez c'est par ici:

http://www.unifrance.org/annuaires/personne/138590/firmine-richard

 



13/08/2012
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