VALSE AVEC MON CINEMA

THE WALKING DEAD - SERIE de Frank Darabont et Robert Kirkman (2010)

Qui a dit que ma rubrique CINEMA ne devait parler que de films? Sur ce constat réjouissant de dernière minute, je décide ce matin de vous donner mes impressions sur l'excellente série que je prends actuellement par voie intraveineuse  - signée AMC (grosse chaîne de télé américaine) et adaptée de la BD du même nom crée par Robert Kirkman (au scénario) et Charlie Adlard (au dessin). Un classique pour les BDvores fans de comics type gore.


Distribution: Norman Reedus (Daryl), Andrew Lincoln (Rick), Laurie Holden (Andrea), Sarah Wayne Callies (Lori), Steven Yeun (Glenn), John Bernthal (Glane), Iron Singleton (T-Dog), Chandler Riggs (Carl), Melissa Mc Bride (Carol), Scott Wilson (Hershel) ... Acteurs récurrents et acteurs fixes 

 

 

 

Sachez que jusqu'à il y a environ un mois et demi, tout ce qui parlait de zombies n'était absolument pas ma came malgré mon amour pour les films fantastiques et d'horreur. Puis est arrivé le tonitruand The Walking Dead, série découverte par hasard et paf, tête la première, cou en avant, je me suis laissée mordre et infectée par cette saleté de virus. Parce que cette série gore, elle en jette...du sang!!

 

 

Assez souvent les pilotes (Episodes au format plus long qui introduisent les séries) me donnent rapidement envie de voir la suite des festivités; ici, pas franchement embarquée par l'ouverture, c'est le second épisode qui m'a poussée à choper une seringue et à m'injecter ce poison qui rend sacrément accro.

 

 

Pour la petite histoire BD-Série je vous laisse surfer sur Wikipédia (site de données pas toujours officielles mais tout de même assez opérationnel sur l'ensemble) ou mieux, vous attaquer à la BD que je vais me procurer moi-même. Pour le reste, je vais vous donner mes impressions sur l'équipée sauvage de cet énorme no man's land.

 

 

Rick et Shane, shérif et adjoint d'une petite bourgade américaine se retrouvent au coeur d'une fusillade durant laquelle le premier sort gravement blessé. Hôpital, perfusion et profond coma. Quand ce dernier se réveille enfin, après une durée indéterminée, il découvre un hôpital déserté par toute forme de vie humaine. Pire, un hôpital où cadavres défigurés, sanglants, pourris, nauséabonds jonchent les sols de l'établissement jadis accueillants. Après que Rick, sacrément sonné et déphasé, ait eu la bonne idée de sauver sa peau de ce mouroir, il est recueilli et soigné par deux personnages qui amènent avec eux la première trace d'humanité dans ce monde désormais chaotique. Comme pour nous signifier que tout n'est pas mort...

 

 

 

 

Après d'autres rencontres pour le moins terrifiantes, pas mal de kilomètres au compteur et un nombre incalculables de têtes coupées, Rick sait maintenant que ceux qui meurent se relèvent pour dévorer ceux qui ont encore une chair bien fraîche et odorante. Les voici nos fameux ''walkers" ou ''rôdeurs''.

 

 

Par un miracle digne du cinéma U.S, Rick parvient non sans mal à retrouver sa femme et son fils ainsi que son coéquipier Shane dans un camp de fortune monté avec d'autres. Si les retrouvailles bien que chaleureuses parce qu'inespérées se passent sans encombres, c'est la suite des évènements et les secrets des uns et des autres qui tendront à nous tenir en haleine...

 

 

The Walking dead présente à ce jour trois saisons pleines dans le sens où chaque épisode délivre une multitude d'informations plus précieuses les unes que les autres sur les personnages riches de par leur complexité et leurs réactions souvent inattendues. Là où la série frappe très fort c'est sur les effets spéciaux (selon moi qui ne connait que très peu la sphère zombiemaniaque), d'une très très grande efficacité puis sur l'effet de surprise (chaque épisode avec son lot de ''non, c'est pas vrai, pas lui, pas elle...''). Mais bien mieux encore, le monde dont il est question semble, de façon métaphorique bien entendu, un monde bien plus proche de nous qu'il n'y parait.

 

 

Non, votre voisin Rico ne traine pas la jambe en poussant des râles à glacer le sang et donc ne vous arrachera pas la carotide à coups de crocs quand vous descendrez les poubelles (quoi que !) mais il est clair que les maladies (physiques /mentales) font bel et bien parties de nos vies. La science et l'armée se veulent les premières à comprendre et à protéger le civil voire le rassurer en cas d'attaques extra-terrestres...mais qui nous gardent de ces deux entités, parfois fondues en une seule d'ailleurs. 

 

 

Cette série est un pamphlet (au même titre que le classique de G. Romero ''Night of living dead'' sorti en 1968) hypnotique qui propose une approche  un brin radical sur la cruauté et la violence relatives à la présence de toute vie humaine (avec ou sans guerre) sur Terre dûes à la peur et à la méfiance devant cet ''autre''. Ici les hostilités sont ouvertes et légitimes et font partie intégrante de la vie des rares survivants.

 

 

C'est en croisant la route de Hershel et de ses proches que le premier groupe- le groupe est en perpétuel changement car beaucoup d'entrées et de sorties au fil des morts et des rencontres- va plus que moins réapprendre à fonder une famille recomposée. Tentant de comprendre et répondre aux questions posées par la  transmission et surtout la préservation des enfants.

 

 

Rick, Lori et leur fils Carl, Carol et Sophia et plus tard le Gouverneur et sa fille qu'il tient à l'écart. Comment protéger ses âmes sensibles face au chaos qui règne ? Etre limpide et leur expliquer les évènements en les considérant comme des êtres responsables et dignes de confiance ou continuer à les couver en les maintenant dans un monde où les rêves et les espoirs sont encore possibles ?

 

 

Non, ici l'enfance semble n'être plus qu'un lointain souvenir, ce qui assombrit un peu plus ce tableau couleur rouge sang. Et les plus sympas de nos ''héros'' deviennent des rocs quasi insensibles et ceux qui l'étaient déjà tentent de le rester ou s'endurcissent davantage. Mais ce qui subsiste malgré tout, ce sont les émotions, et ça, c'est ce qui fait que la vie est tout de même là.

 

 

Le leitmotiv: rester vivant, protéger les siens et essayer de reconstruire quelque chose qui se rapprocherait le plus possible de la vie d'antan: confort, sécurité, principes, religion...

 

 

The Walking Dead réussit, comme beaucoup de séries américaines -  pour ça y sont bons ces américains, que voulez-vous que je vous dise? -  à fidéliser ad vitam la spectatrice que je suis. Point fort: tous les personnages sont malmenés, les scénaristes n'épargnent personne. Comme dans la vraie vie en fait si tu regardes bien...et ça, ça fait un bien fou.

 

 

Malgré ce super blog chiadé itou itouClin d'œil, l'analyse filmique m'est encore une pratique difficile à pratiquer, mais j'essaye mes chers lecteurs, j'essaye...Donc pour ma part, l'affaire est dans le sac, j'adhère au (sang)100ème et je vous pousse à suivre cette sanglante épopée - munitions dans le sac à dos oblige - avec grande bienveillance et de relire cet article après coup pour mettre en lien avec ce que vous aurez vu.

 

 

AMES SENSIBLES...LE SANG COULE A FOISON ET BEAUCOUP DE TETES ECLATENT DONC PREPAREZ-VOUS EN AMONT! POUR CEUX QUI SAVENT, BEN TANT MIEUX...ET PATIENCE POUR LA SAISON 4 QUI DEVRAIT POINTER SON NEZ EN OCTOBRE PROCHAIN!

 

 

 

CARPE DIEM ◊

 



01/08/2013
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